L'épargne

Les femmes et la retraite !

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La pension des femmes reste inférieure à celle des hommes. Pour préserver son pouvoir d’achat à la retraite, épargner via le contrat d’assurance-vie ou le plan d’épargne retraite est une bonne solution.

Les femmes et la retraite

Le sujet s’est invité au cœur de la réforme des retraites voulu par Emmanuel Macron lors de son second quinquennat : le système de retraite pénalise-t-il les femmes ? De fait, il s’applique de la même manière quel que soit le sexe, il ne produit pas d’inégalité en tant que tel. Les inégalités pourtant constatées entre les femmes et les hommes, proviennent des carrières et des vies professionnelles sous-jacentes des femmes, moins linéaires, plus interrompues que celles de leurs homologues masculins. Résultat, la pension moyenne des femmes s’élevait à 1150 euros en 2020, contre 1930 euros pour les hommes, soit un écart de plus de 40%, selon le rapport du Conseil d’orientation des Retraites (COR) ! On retrouve cette différence quel que soit le statut ou le type de métier exercé : 990 euros contre 1870 chez les salariés non-cadres, 2090 euros contre 2510 euros chez les fonctionnaires d’État, 1650 euros contre 2700 euros chez les professions libérales…

Pourquoi une telle différence ?

Notre système de retraite est « contributif » : pour avoir des droits, il faut avoir cotisé. Les femmes cotisent moins que les hommes, parce qu’elles « ont des carrières moins favorables », selon le rapport du COR de septembre 2022. Elles ont d’abord un taux d’emploi inférieur à celui des hommes, surtout entre 25 et 49 ans, une période marquée par la maternité. Ensuite, elles sont plus nombreuses à travailler à temps partiels, 28% contre seulement 8,3% des hommes, en 2020. Enfin, leurs rémunérations demeurent inférieures à celles de la gente masculine… « En France en 2018, le salaire annuel net moyen des femmes en équivalent temps plein représente un peu moins de 84% de celui des hommes », selon le COR. Avec un salaire cotisé plus faible, la retraite des femmes est donc nécessairement plus faible aussi.

D’où la nécessité d’épargner pour leurs vieux jours. Deux produits d’épargne se prêtent particulièrement bien à la préparation de la retraite : le contrat d’assurance-vie et le plan d’épargne retraite (PER).

Le contrat d’assurance vie

La première présente une grande souplesse d’utilisation. Vous pouvez ouvrir un contrat d’ assurance-vie avec quelques centaines d’euros seulement et y faire des versements quand vous le pouvez, sans aucune obligation. Vous pouvez aussi récupérer votre argent à tout moment (la fiscalité est plus avantageuse après 8 ans). La fiscalité est particulièrement avantageuse, et elle vous permet aussi, en cas de décès, de transmettre jusqu’à 152 500 euros à chacun de vos bénéficiaires (que vous désignez librement), en totale exonération d’impôt. Financièrement, le produit s’adapte à vos besoins et votre profil investisseur : vous pouvez investir sur le fonds en euros et/ou diversifier votre épargne sur des supports financiers plus dynamiques et plus rémunérateurs sur le long terme, comme les fonds composés d’actions ou d’autres produits financiers par exemple. Vous pouvez modifier vos choix financiers au fil du temps, de vos besoins ou de l’orientation des marchés financiers, puisque vous pouvez librement et à tout moment, transférer votre épargne d’un support financier à un autre, au sein du contrat d’assurance-vie.

Le PERin

L’autre solution consiste à investir dans le produit d’épargne dédié à la retraite : le PER individuel. Vous pourrez y faire des versements volontaires quand vous voulez, mais pas de retraits avant l’âge de la retraite ou de la liquidation des droits à la retraite. Il faut donc y loger l’épargne dont vous n’avez pas besoin pour vivre, même en cas de coup dur, vous pourrez en revanche retirer votre capital en cas d’accidents de la vie (décès, invalidité, surendettement, expiration des droits au chômage et liquidation judiciaire), de même que pour l’achat de votre résidence principale (hors sommes issues des versements obligatoires). Les supports financiers proposés sont les mêmes que ceux du contrat d’assurance-vie, avec le fonds en euros et des supports financiers investis sur les marchés financiers. L’assureur doit vous proposer une gestion financière pilotée à horizon, par défaut profil équilibré, qu’il gère pour votre compte : plus vous approchez de la retraite, plus il sécurise vos avoirs sur le fonds en euros(et/ou des supports en unités de compte à faible risque). C’est une bonne solution si vous n’avez pas envie de gérer directement votre épargne.

Un avantage fiscal

Par ailleurs l’État vous encourage à épargner sur le PERin, puisqu’il vous accorde pour cela un avantage fiscal de taille (dans la limite des plafonds règlementaires en vigueur) : vos versements volontaires sont déductibles de votre revenu imposable ! Si vous versez 100 euros, vous économisez 30 euros si vous êtes dans la tranche d’imposition à 30%, 41 euros si vous êtes dans la tranche à 41%, etc. Le PER permet également de sortir en totalité en capital à la retraite (hors sommes issues des versements obligatoires), si vous le souhaitez. Pour les femmes, qui vivent plus longtemps de que les hommes, la rente viagère peut présenter cet intérêt qu’elle sera versée jusqu’à la fin (même très lointaine) de leurs jours.

Note : tous les chiffres du présent article sont issus du rapport du Conseil d’Orientation des retraites (COR) de septembre 2022.

L’organisme assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte, mais pas sur leur valeur. La valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d’actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.