L'assurance vie

De 0 à 85 ans, on dit oui à l’assurance vie !

3 minutes

Une limite d’âge pour l’assurance vie ? Oui, mais seulement pour souscrire un contrat ! Pour le reste et quel que soit l’âge, vous avez toutes les raisons d’en profiter : ouvrir un contrat pour un enfant ou un petit-enfant, réaliser des versements et des retraits, préparer sa transmission… Bien sûr, il y a des règles à respecter pour les mineurs et certaines choses changent pour les séniors. On vous dit tout juste en dessous.

Pour les mineurs, anticipez

L’assurance vie est un placement à envisager sur le long terme. En tant que parents vous pouvez ouvrir un contrat d’assurance vie à la naissance de votre enfant en le désignant comme unique bénéficiaire. C’est idéal pour les mineurs : à partir de sa majorité quand il aura besoin de l’argent placé, le fameux cap des 8 ans sera franchi depuis longtemps et vous pourrez profiter des meilleures conditions fiscales possibles. C’est ce qu’on appelle « prendre date » : ouvrir un contrat le plus tôt possible pour anticiper un besoin futur.

Et face aux livrets d’épargne bancaires, les avantages de l’assurance vie sont clairs : à terme, un potentiel de rendement supérieur au Livret A et au compte sur livret, et pas de plafond de versement ni d’objectif figé comme avec le PEL (Plan Épargne Logement) dédié à l’immobilier.

Comment ouvrir un contrat d’assurance vie pour son enfant ?

  • Ouvrez un contrat d’Assurance vie à votre nom dès sa naissance ou idéalement avant ses 10 ans
  • Désignez le comme unique bénéficiaire
  • Vous pouvez ouvrir autant de contrats d’assurance vie que vous le souhaitez, et donc un contrat par enfant

De 18 à 75 ans, profitez-en

On entend souvent dire que l’assurance vie n’est pas une bonne idée quand on a plus de 70 ans. Et pourtant c’est faux ! Tout d’abord, passé cet âge, la fiscalité de l’assurance vie ne change absolument pas en ce qui concerne les rachats : vous pouvez donc bénéficier d’un complément de retraite grâce à ce produit d’épargne. Ce qui change, ce sont les versements. En effet, les sommes placées sur une assurance vie après 70 ans ne bénéficient d’une exonération « que » de 30 500 € (abattement global tous bénéficiaires et tous contrats confondus) en cas de transmission. Concrètement, si vous voulez transmettre 70 000 € placés après vos 70 ans, 39 500 € seront soumis aux droits de succession… alors que pour des sommes placées avant 70 ans, la partie fiscalisée serait tombée à 0 € (dans la limite de 152 500€).

Cela dit, selon votre situation, ces conditions fiscales peuvent toujours s’avérer plus intéressantes que les droits de succession classiques, souvent conséquents. Par exemple, si vous aviez placé les 70 000 € cités plus haut sur un autre produit d’épargne, la totalité de la somme pourrait être imposée. À réfléchir, donc. 

Rappel : Sont totalement exonérés : le conjoint et le partenaire pacsé (sans condition) ainsi que le frère et la soeur, sous conditions : frère ou sœur l’impossibilité de subvenir par son travail aux nécessités de l’existence, et ayant été constamment domicilié avec le défunt pendant les 5 années précédant le décès.

Et après 75 ans ?

Il est encore possible de souscrire un contrat d’assurance vie jusque 85 ans. Toutefois, l’opportunité de cette souscription doit être vérifiée.   

Aussi en ouvrant un contrat d’assurance vie avant vos 75 ans, vous pourrez profiter pleinement de sa souplesse : versements libres sans plafond, retraits réguliers ou ponctuels, pilotage de votre épargne, possible sortie en rente viagère…  Le tout est donc de « prendre date ».

Pour la vie

Finalement, l’assurance vie porte bien son nom : elle peut nous accompagner toute notre vie. Vous l’aurez compris, l’important, c’est de « prendre date » dès que possible en souscrivant un contrat qui évoluera avec vous, selon vos projets. Et même si la fiscalité devient un peu moins intéressante sur le tard, l’assurance vie reste quoiqu’il arrive un excellent outil d’épargne et de transmission. Un incontournable, que tout le monde devrait avoir !